Star Realms est un jeu de cartes de type Deckbuilding simple et très efficace ! Un genre de Dominion dans l’espace, simplifié.
Star Realms
Alors ça se joue comment ? C’est assez simple, tout le monde commence avec 8 vaisseaux de base dans son deck (qui rapportent chacun 1 pièce quand ils sont joués) et 2 vaisseaux d’attaque (qui procurent 1 point de dégât quand ils sont joués). Dix cartes donc. On en pioche 5 à chaque tour (sauf au tout premier tour où le premier joueur n’en prend que 3). On joue ses cartes en main avec lesquelles on peut acheter uns ou plusieurs des cartes (vaisseaux ou bases) proposées à la vente. Une fois vos 10 cartes de départ épuisées on mélange le tout, avec les nouveaux achats et hop on pioche à nouveau 5 cartes, les nouvelles cartes se mélangeant donc avec celles acquises plus tôt dans le jeu. C’est ça le « deckbuilding » !
Le but de Star Realms est de réduire à zéro les 50 points de vie de l’adversaire. Et c’est là finalement que Star Realms se distingue réellement de son illustre ainé Dominion. Et ce n’est pas qu’un détail, c’est un jeu d’opposition où l’on passe son temps à dégommer l’adversaire ! Et c’est ce qui rend Star Realms passionnant et très rythmé ! Un vrai jeu d’opposition !
En fait, la boîte de base (15 euros environ) est prévue pour 2 joueurs. Pas plus. Mais pour jouer à 3 ou 4, une seconde boîte fera l’affaire…ou alors une boîte de Colony Wars qui permet en plus de diversifier les cartes disponibles dans la pioche. Mais pour moi, aucun doute, la config idéale pour jouer à Star Realms c’est un affrontement à 2 joueurs !
Les cartes sont de très bonne qualité....pour preuve je n'ai pas protégé mes cartes pour le moment, et malgré une bonne trentaine de parties (et sans doute plus en fait) on ne remarque pas d'usure! Pour ce qui est des illustrations, elles sont tout simplement superbes ! (vous pouvez le vérifier vous même avec toutes les photos jointes, notamment les 2 photos ci-dessous). L'ambiance "Space Opéra" étant je trouve parfaitement retranscrite!
Les cartes sont de 4 factions ; 4 couleurs pour faire simple. Certaines couleurs apportent plutôt de la protection (le bleu), d’autres provoquent plutôt des points de dégâts sur l’adversaire (le vert), d’autres fournissent des pièces pour acquérir de nouvelles cartes plus puissantes, etc…le tout panaché avec une certaine variété. On retrouve les termes de la plupart des jeux de deckbuilding (deck, main, défausse)…on peut d’ailleurs éliminer définitivement certaines cartes de son deck (généralement on élimine d’abord les cartes de base que l’on a reçu en début de partie) pour « muscler » ses futurs tirages.
Les postes et avant postes sont des cartes qui demeurent devant soi au lieu de repartir à la défausse à la fin de son tour…. Enfin, elles restent en place jusqu’à ce que votre adversaire parvienne à les détruire ! Mais d’une part ces bases vont auront protégées d’une partie des dégats infligés par les attaques adverses, mais en plus elles retournent dans votre défausse et donc pourront de nouveau servir à votre défense plusieurs fois dans la partie. C’est un mécanisme de « bouclier » très intéressant avec ses petites subtilités (un « avant-poste » ne peut pas être détruit ou contourné par l’attaquant, contrairement au « poste ») et bien entendu à ne surtout pas négliger.
Les achats sont illimités du moment que vous disposez des pièces suffisantes. Une carte dispose d’une action primaire (apporter des pièces, des dégâts, piocher une carte) toujours simple à comprendre, chose pratique quand on joue avec des jeunes dès 8 ans.
Une action secondaire est souvent possible mais réalisable en général si une autre carte de la même couleur est déjà posée. Enfin il est parfois possible de sacrifier définitivement une carte pour en extirper quelques points de vie ou de dégâts pour se sauver…ou achever son adversaire.
Le jeu apporte un plaisir immédiat car il est brut, direct, sans une tonne de règles : on pioche, on achète, on cogne sur les vaisseaux adverses et c’est au joueur suivant. Les parties sont courtes, grand maximum 20/25 minutes (à 2 joueurs) et parfois la situation peut totalement se renverser en deux ou trois tours !
Forcément, le hasard n’est pas absent de ce petit jeu d’affrontement…. Parfois on n’a pas eu la chance d’acquérir le vaisseau bleu ou le Poste par exemple que son adversaire a, quant à lui, réussi à acheter. De même les cartes que l’on pioche et prend en main en début de chaque nouveau tour ne « combotent » pas toujours entre elles comme on le souhaiterait… Exactement comme on peut le ressentir parfois à Dominion, mais tout cela reste pour moi anecdotique et ce que l’on ressent avant tout en jouant c’est l’excitation de découvrir notre nouvelle main…d’imaginer comment nos cartes vont éventuellement s’enchaîner (en piochant parfois des cartes supplémentaires), de compter les points de dégât infligés à l’adversaire, etc…
L’opportunisme sera essentiel selon les cartes proposées à l’achat ; davantage qu’une stratégie qui serait contrariée par des tirages qui ne viennent pas dans la rangée centrale des cartes proposées à l’achat.
Clairement Star Realms est un excellent investissement ! Il n’est pas cher et vous procurera de nombreuses heures de plaisir ludique. C’est simple, c’est fluide, c’est dynamique ! Et je parle en connaissance de cause, son thème parle aux adolescents et c’est un bon moyen de les détourner quelque temps de leurs écrans et tablettes !
A noter qu’au cas où le thème « spatial » ne vous attire pas plus que cela, il existe aussi Hero Realms (plutôt dans l’univers médiéval fantastique) qui va être édité en français très prochainement par Iello (début 2018 ?).
Crisis et Gambit - extensions de Star Realms
Plusieurs petites extensions existent. Rien d’obligatoire ou d’incontournable, on peut parfaitement jouer des dizaines de parties avec les cartes de base telles quelles. Pour autant, elles ne sont pas inintéressantes !
Les petits boosters extensions « Crisis » sont tous agréables. Certains comme « Flottes et bastion », ainsi que « Bases et vaisseaux » apportent de nouvelles cartes sans bouleverser le jeu et ses règles. Par contre les boosters « Evenements » et « Héros » apportent quant à eux quelques ajouts de règles…que du très simple rassurez-vous. Pour ma part j’apprécie particulièrement le booster « Evenements » qui apporte son lot de petites surprises et de chaos…
Enfin l’extension Gambit apporte plein de nouvelles choses. Les cartes Croiseurs mercenaires très sympas. Les cartes Gambit qui donnent des capacités spéciales à chaque joueur…éventuellement à drafter en début de partie; cartes « capacité » qui apportent une petite touche de stratégie supplémentaire…sympa aussi.
Colony Wars - extension/standalone de Star Realms
Au printemps de cette année 2017, une nouvelle boîte a été éditée par Iello : de taille identique au jeu d’origine, jouable en solo ou alors à mélanger au jeu de base pour jouer à 3 ou 4 joueurs.
Pour bien tester, j’ai laissé le jeu de base de côté et fait une dizaine de parties avec Colony Wars. Davantage de bases que dans le jeu de base, des cartes plus fortes, des parties plus rapides. Ca tourne sacrément bien. Les victoires sont incertaines et serrées, parfois au contraire c’est monstrueusement déséquilibré si on prend un mauvais départ et qu’on se retrouve avec des combinaisons qui ne se font pas.
Ensuite, une fois le tout mélangé (Star Realms, Colony Wars, Crisis et Gambit) cela fait une pioche assez énorme de 10 bons centimètres de haut (plus de 200 cartes en fait !). De quoi bien varier les tirages. Un poil plus complexe peut être, mais dans le fond le jeu reste le même et est toujours aussi dynamique et agréable !
Les accessoires pour les fans :
Pour les fans de Star Realms, il existe une boîte de rangement maxi format (pour y placer le jeu et toutes les extensions actuelles) et qui est vendue avec 240 protèges carte parfaitement adaptés (et thématisés).
Un tapis de jeu est un réel plus, apportant de la lisibilité. Attention pour information, les tapis de jeu estampillés Star Realms en 60x35 cm sont un peu trop petits pour réellement permettre de jouer à ce jeu… personnellement je joue sur un tapis 90 x 90 cm et là, c’est le grand luxe ! Tout est bien espacé, aéré et lisible.
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