Arena est un jeu indépendant, certes, mais c'est surtout un jeu dérivé et issu de Revolte in Rom paru en 2005. L'intérêt de cette sortie est que l'auteur a voulu améliorer son jeu initial en créant de nouvelles cartes mais aussi en améliorant l'équilibre du jeu. En plus, il a intégré dans les mécanismes originaux la notion de corruption (qui colle nickel au thème de la Rome antique), ce qui est un vrai "plus", permettant ainsi de lutter un peu contre le côté aléatoire des dés.
Pour le reste, même illustrateur et même éditeur et donc, dans la droite lignée de Revolte in Rom, l'édition est impeccable! Les cartes sont toujours joliment illustrées et le carton est d'excellente qualité pour la piste centrale et les jetons.
Parlons donc encore un peu de la nouveauté : la corruption. Fort présente dans l'empire romain, celle-ci fait son apparition. Quelques sesterces sortent de votre escarcelle et la carte convoitée devient accessible. En pratique cela aidera un peu à contrer la chance liée aux tirages de dés qui reste tout de même bien présente et fait que ce jeu est plus tactique que stratégique.
S'adapter rapidement aux changements dans le camp adverse et gérer ses propres tirages est toujours essentiel, on attaque à coup de baliste ou de mercenaires, on se défend en gérant au mieux les cartes posées devant soi et dans sa main. Et en évitant de perdre bêtement des points de victoire faute de défense devant soi !
Pour le reste, le jeu est toujours aussi difficile pour les premières parties (voir la fiche de Revolte in Rom). Il faut quelques parties pour s'affranchir du texte et bien connaître le pouvoir des cartes (26 cartes personnage et 29 cartes bâtiment). Ensuite, tout devient plus rapide et fluide, les parties pouvant même parfois se terminer en 10/15 minutes en cas d'erreurs tactiques de l'un ou de l'autre, ou de malchance répétée. On peut donc facilement jouer plusieurs parties de suite en peu de temps ce qui est fort plaisant. Le tout dans un thème bien présent et une interaction permanente avec l'adversaire. Je dirai d'ailleurs que le jeu est plus orienté sur l'attaque des cartes adverses que dans le premier opus. Contrer au mieux les attaques adverses tout en mettant la pression sur l'adversaire est essentiel pour l'emporter.
Jeu complet à lui tout seul, Roma II se combine parfaitement avec Revolte in Rom, ce qui laisse entrevoir de longues heures de divertissement aux amateurs du genre! Et comme le disaient nos ancêtres : bis repetita placent ! (les choses répétées plaisent)
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